Mis à jour le samedi 18 février 2023 by Olivier Delahaye
LISTICLE. Filiale du BMW Group, Alphabet France, spécialiste des solutions de mobilité pour les entreprises, dévoile chaque année son baromètre sur la mobilité des actifs français. Réalisé avec l’IFOP, le dernier en date est issu d’une étude menée à la fin de l’année 2019. Pour l’Île-de-France, il dessine un portrait des déplacements souvent en décalage avec le reste de la France. Il est aussi probable que la crise sanitaire, avec la crainte de l’utilisation des transports en commun et l’essor du vélo, modifiera les données présentées.

15 km
La distance moyenne des trajets domicile-travail en région parisienne
C’est 3 km de moins que la moyenne nationale. 51,4 % des actifs interrogés en Île-de-France effectuent un trajet de 15 kilomètres ou moins. En revanche, c’est dans cette région que le temps de trajet domicile-travail moyen est le plus long : 32 minutes (moyenne nationale : 23 minutes). On note qu’il dépasse les 30 minutes pour une grande part des sondés (38,6 %), et est compris entre 20 et 30 minutes pour 24,1 % d’entre eux. À titre de comparaison, le temps de trajet moyen dans la région Nord-Est est de moins de 20 minutes.
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45,1 %
La part des actifs qui utilisent une voiture
C’est beaucoup moins que la moyenne nationale, qui s’élève à 72 %. Les autres régions de France enregistrent entre 77 et 81,7 % de personnes utilisant une voiture pour leurs trajets professionnels et domicile-travail.
Un tiers des conducteurs franciliens utilise une voiture électrique ou hybride. Les utilisateurs de voitures thermiques sont 84,6 % à choisir ce type de motorisation pour sa rapidité, 47,1 % mentionnent le facteur économique et 39,4 % le confort. 18 % d’entre eux précisent par ailleurs que leur entreprise met ce mode de déplacement à leur disposition et 19 % expliquent ne pas avoir d’autre choix, un chiffre moins élevé que dans les autres régions (50 % dans le Nord-Est).
Enfin, 36,4 % des actifs franciliens envisagent de pratiquer le covoiturage (moyenne nationale : 44,2 %).
62,3 %
La part des actifs qui utilisent des modes de transport doux
C’est largement plus que la moyenne nationale qui se situe à 39,2 %. Les actifs franciliens privilégient la marche à 50,3 %, le vélo à 13,2 % et la trottinette à 3,7 %. L’électrique aussi pour 5,5 % d’entre eux (vélo à assistance électrique [VAE] : 5,5 % ; trottinette électrique : 1,9 % ; autre : 2,3 %). Ils combinent aisément les modes de transport, ce qui explique conjointement qu’ils sont aussi très nombreux à utiliser les transports en commun : 48,7 % (moyenne nationale : 24 %).
Selon Alphabet France : « Ces résultats peuvent notamment s’expliquer par la plus grande concentration d’agglomérations de plus de 100 000 habitants en région parisienne, qui possèdent davantage de solutions de mobilité alternatives à la voiture, comme un réseau dense de transports en commun. On constate en effet que les agglomérations de plus de 100 000 habitants enregistrent 58,6 % d’utilisateurs de voitures, contre 85,2 % pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants. »
2 actifs franciliens sur 3
Souffrent du stress lié au transport
Leur fréquentation accrue des transports les rend plus sensibles au stress que cela induit, qu’il soit provoqué par les embouteillages ou par des transports en commun bondés. Ils évoquent aussi la perte de temps, à 59,6 % et le manque de confort, à 54,8 %. Pour autant, ils ne sont que 14 % à estimer que leurs déplacements professionnels impactent négativement leur qualité de vie au travail. Ils sont même 42 % à estimer qu’elle a un impact positif. Un chiffre qui peut s’expliquer par un autre : 70,1 % des actifs interrogés déclarent que leur entreprise donne à ses collaborateurs la possibilité de bénéficier de solutions et/ou de services de mobilité permettant d’améliorer leur qualité de vie au travail.
1 actif francilien sur 2
Bénéficie du remboursement du titre de transport
Le chiffre exact est 46,7 %. Il est nettement plus élevé que la moyenne nationale, qui se situe à 27 %. Une différence qui se comprend par la prédominance des transports en commun en Île-de-France. Le remboursement intégral ne concerne toutefois que 6,3 % des personnes interrogées. Il n’empêche que, partiel ou intégral, ce remboursement constitue une solution attractive pour 75,7 % des actifs franciliens.
4 %
La part des actifs bénéficiant de bornes de recharge électriques
Les entreprises franciliennes ont encore du travail. 2 % de leurs actifs seulement ont droit à des bornes de recharge électriques pour les vélos à assistance électrique et 2 % aussi pour les voitures. Alors que 54 % des sondés jugent cette solution attractive. Nul doute qu’une mobilisation des entreprises en la matière permettrait un véritable développement de la mobilité électrique.
69,3 %
La part de ceux qui croient en l’avenir de la voiture
Le chiffre est plus élevé dans les autres régions françaises : 76 % pensent que le véhicule gardera une place dans les déplacements professionnels du futur. Pour les Franciliens, le télétravail est notamment une donnée bien inscrite dans les nouveaux modes d’activité professionnelle. Ils sont 25,8 % à y croire (contre 20 % dans le reste de la France). Ils sont aussi 27,8 % à estimer que les futurs trajets et déplacements professionnels se feront en majorité avec des véhicules électriques et 25,8 %, qu’ils seront réalisés en majorité via des véhicules autonomes.
Méthodologie
Étude en ligne réalisée par l’IFOP pour Alphabet France du 9 au 15 septembre 2019 auprès de 1005 Français actifs de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’individu, région et taille de l’agglomération).