À l’aube d’un cinquième PNR en Île-de-France

Paysage du PNR Brie et deux Morin-Crédit SMEP
Paysage du PNR Brie et deux Morin-Crédit SMEP
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L’État ayant donné un avis favorable et le Conseil régional ayant voté sa procédure de classement, le Parc naturel régional Brie et deux Morin devrait enfin voir le jour, après 27 ans d’attente.

À l’issue d’un vote, le Conseil régional d’Île-de-France a lancé, début octobre, la procédure de classement en tant que Parc naturel régional (PNR) du territoire Brie et deux Morin. Cela fait suite à un avis favorable formulé par le préfet de Région en date du 17 septembre.

« Peut mieux faire »

Les acteurs locaux peuvent souffler. Élus, associations environnementales et Région Île-de-France portent le projet depuis 1993. Suite à l’abandon d’un premier projet de PNR un peu plus au nord de la Seine-et-Marne, les réflexions avaient repris sur un périmètre épousant le bassin versant des rivières Petit et Grand Morin. Une étude avait été menée entre 2008 et 2010 sous l’égide de l’IAU Île-de-France (ex-Institut Paris Région) puis soumise à l’État qui avait rendu un avis d’opportunité en 2014. « Peut mieux faire », avait en substance répondu l’État, demandant des ajustements. Une étude complémentaire avait donc été élaborée, à partir de laquelle l’État, via le préfet de Région, a donc enfin donné son aval.

Espace fragile

Le PNR Brie et deux Morin va donc enfin naître. Au nord-est de la Seine-et-Marne, il s’étendra sur près de 1 000 km2 (près de dix fois Paris), devrait couvrir 82 communes et rassembler 115 000 habitants. Composé à 69 % d’espaces agricoles et à 21 % d’espaces boisés, il offre une grande diversité d’habitats naturels et de paysages.
Aux portes de Marne-la-Vallée, il constitue toutefois un espace fragile face à la pression urbaine. Le syndicat mixte qui porte le projet a défini une ribambelle de problématiques : extensions d’habitat individuel, réseaux aériens, bâtis et voiries d’activités et surtout la dégradation de ses nappes phréatiques par les nitrates et les phytosanitaires.

Le classement en PNR devrait donc permettre à ce territoire de coordonner des actions locales et de mobiliser des financements pour préserver et valoriser son patrimoine naturel et culturel. Il viendra aussi compléter la couronne de parcs naturels franciliens composée aujourd’hui par les PNR du Vexin français, de la Haute Vallée de Chevreuse, du Gâtinais français et d’Oise-pays de France.

La prochaine étape consistera à élaborer la charte du projet, qui sera présentée à l’État, à la Fédération des Parcs et au Conseil national de protection de la nature. Cette charte déclinera, pour une durée de 15 ans, les mesures à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés : préserver le patrimoine naturel du territoire, renforcer son attractivité et favoriser son développement pour lui permettre d’affirmer son identité de campagne remarquable en Île-de-France.

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