Mis à jour le samedi 18 février 2023 by Olivier Delahaye
Grâce aux big data issues de son application, Strava quantifie les déplacements à vélo et édite une carte de chaleur devenue l’un des outils d’aide à la décision des villes en matière de politique cyclable.
CARTOGRAPHIE. Grâce à une application sur laquelle ses millions de membres de par le monde enregistrent leurs activités sportives, Strava dispose d’un ensemble de données très important, notamment en ce qui concerne les mobilités actives (vélo et marche). La société implantée en Californie propose dorénavant d’offrir un accès gratuit à ces « informations agrégées et anonymisées » aux pouvoirs locaux afin de « prendre des décisions plus éclairées en matière de planification urbaine ».
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Les vélos prennent la Bastille
En ce qui concerne le vélo, Strava a dépiauté son big data et fait les calculs suivants : +45 % de déplacements cyclables à Paris entre 2019 et 2021. Déjà, en 2020, Strava notait une augmentation de +38 %. Ce qui confirme que la crise sanitaire et les confinements ont largement profité à la bicyclette. Les bonnes résolutions de rentrée aussi puisqu’en 2021, septembre s’est révélé le mois le plus actif.
Strava a aussi calculé que le temps moyen d’un trajet à vélo dans Paris est de 40 minutes et 30 secondes, que la place de la Bastille est devenue le lieu le plus fréquenté par les cyclistes depuis son réaménagement (143 % entre 2019 et 2021) et que l’augmentation globale des déplacements à vélo dans la capitale avait permis d’économiser 46 % d’émissions de CO2.
Une vue d’ensemble pour Paris
La carte de chaleur de Strava est par ailleurs devenue l’une des fonctionnalités les plus exploitées par la Ville de Paris, comme en témoigne Benoît Chaumeret, responsable de la mission aménagements cyclables : « En visualisant rapidement les axes les plus utilisés par les cyclistes, nous pouvons mieux comprendre les déplacements à vélo à l’échelle du territoire Parisien. Cette vue d’ensemble permet également de mieux appréhender la logique d’itinéraires, d’identifier les déconnexions dans les flux et de déterminer les contraintes ou détours que font les cyclistes pour in fine améliorer les itinéraires et rendre les déplacements plus fluides et naturels. »