Cushman & Wakefield et Mytraffic se sont associés pour déterminer un classement des plus grandes artères commerciales européennes, faisant apparaître un net retour des consommateurs.
VIDEO. Il n’y a pas que les classements de villes dans la vie, il y a aussi les classements de rues. Le spécialiste des services immobiliers, Cushman & Wakefield, et Mytraffic, qui analyse les flux, font ça : un match des grandes artères européennes. Dans le cas présent, ils ont choisi 7 rues très commerçantes : Rue Neuve à Bruxelles, Oxford Street à Londres, Kurfürstendamm à Berlin, Grand Via à Madrid, Via Corso,à Rome, Leidsestraat à Amsterdam et les Champs-Élysées à Paris.
880 000 piétons/jour
Ils ont compilé de la donnée, produit des cartes de chaleur et trouvé la chose suivante : chaque mois, 880 000 piétons passent devant une boutique de l’avenue des Champs-Élysées. Sur un an (juin 2021-mai 2022), l’augmentation de la fréquentation y est de +102 %, et par rapport à la période pré-COVID, les Champs font +23 %. C’est le record. Les Champs battent tout le monde à plate couture. Cela veut dire que ni la crise sanitaire ni même celle des gilets jaunes n’auront eu la peau de l’avenue parisienne, qui attend maintenant son « réenchantement ». Mieux encore, selon C&W et Mytraffic, l’avenue des Champs-Élysées est la première des sept à retrouver des niveaux pré-Covid. Deuxième, Leidsestraat augmente de +55 % sur un an, mais demeure à -47 % par rapport à la période pré-COVID. Complètement le podium, Via del Corso fait respectivement +49 % et -44 %.
Le retail se porte bien
Pour autant, les Champs-Élysées ne sont pas l’artère européenne générant le plus de flux. Ils sont même largement derrière la Gran Via de Madrid (1 345 000 piétons) et Oxford Street (1 241 000). Sur les Champs, c’est la boutique du club de football du PSG qui génère le plus de flux (devant Zara dans la galerie Claridge et le flagship de Louis Vuitton). Les résultats de ce classement ont d’ailleurs valeur d’enseignement fort : le retail se porte bien. La pandémie laissait présager un effondrement et une envolée de l’e-commerce, le recours au télétravail a aussi fait disparaître des rues de nombreux acteurs du quotidien, mais les consommateurs reviennent, sans doute même plus vite que prévu.