Mis à jour le vendredi 11 juin 2021 by Philippe Serieys
VINTAGE FRIDAY. Il aura fallu vingt ans : du milieu des années 1950, quand ont été construits les premiers grands ensembles, au 21 mars 1973 quand la directive ministérielle d’Olivier Guichard mit fin à cette politique d’urbanisation métropolitaine.
Ces immeubles construits pour rénover les îlots insalubres parisiens, effacer les bidonvilles et rénover les centre-villes d’une banlieue « taudis » ont aussi comblé les espaces laissés vides dans la « zone », faisant parfois table rase de terres agricoles. Ainsi en 1962, sur les 137 groupes de plus de mille logements réalisés en France, on en compte 51 pour la seule banlieue parisienne, pour un total de près de 100 000 logements.
Il faudra attendre le début des années 1980 pour que cette politique qui a produit 350 000 logements et ce type d’habitat soit remise en cause. En 1972, l’émission La France défigurée, avec la voix de Michel Péricard, nous présentait le meilleur et le pire de ces nouvelles constructions : à Rueil-Malmaison avec les bureaux modernes de l’IFP (Institut français du pétrole) au sein d’un jardin paysager et réalisés par l’architecte Pierre Dufau ; à Grigny avec l’ensemble de la Grande Borne de l’architecte Emile Aillaud ; à Sceaux avec la bien originale école maternelle des Blagis ; à Boussy-saint-Antoine dans le Val d’Yerres où l’ensemble de La Nérac de l’architecte Jacques Bardet nous montre un projet digne des réalisations de la fin du XXe siècle, à Bagneux aussi avec son Eglise de la Pentecôte des architectes Vuarnesson et Fourquin.
Enfin, à Ivry-sur-Seine, en pleine rénovation de son centre-ville, l’architecte Jean Renaudie nous explique sa vision de la ville tout en visitant les bâtiments en construction.
Émission La France défigurée
Un film INA
Production Office national de radiodiffusion télévision française
Producteur Louis Beriot et Michel Péricard
Participant Jean Renaudie