Un magnifique portrait de Serge Gainsbourg filmé dans les rues de Paris
VINTAGE FRIDAY. 1965, une caméra de l’émission Central Variétés suit Serge Gainsbourg au cours de ses déambulations dans la capitale. Le chanteur et compositeur qui vient d’écrire pour France Gall la chanson à succès « Poupée de cire poupée de son » nous montre son Paris, celui qu’il aime et qu’il connait si bien depuis sa petite enfance. Né à l’Hôtel Dieu en 1928 il fait ses premiers pas dans le 20e arrondissement, au 35 rue de Chine avant de déménager à l’âge de 4 ans pour le 11bis rue Chaptal dans le 9e arrondissement. Il ne quittera Paris pour Limoges que quelques années pendant la guerre, la capitale étant trop dangereuse pour une famille juive. En 1946, de retour de Limoges la famille s’installe dans le très chic 16e arrondissement, au 55 av Bugeaud. Serge a 19 ans et préfère s’installer dans la chambre de bonne au-dessus de l’appartement familial. C’est dans le 18e arrondissement au 75 rue des Martyrs que débute sa carrière, chez Madame Arthur où en 1954 il remplace son père comme pianiste. En 1969 il s’installe au 5bis rue de Verneuil dans le 7e arrondissement, ce sera son dernier domicile. Décédé en 1991, sa dernière demeure est aujourd’hui au cimetière du Montparnasse où il est inhumé auprès de ses parents.

Retournons en 1965 et retrouvons serge Gainsbourg sur le pont des Arts et le long du bord de Seine. Écoutons-le nous expliquer comment il compose, nous raconter ses souvenirs de jeunesse et les nombreuses années où il a fait de la peinture. Le voici qui nous parle avec émotion de son père, réfugié russe qui lui a appris le piano et lui laissera plus tard sa place de pianiste chez Madame Arthur. Entres deux déambulations Serge Gainsbourg reçoit chez lui France Gall qui lui apporte la partition en japonais de son « Poupée de cire poupée de son » qu’elle lui chante a capela, pour notre plus grand plaisir De retour dans les rues parisiennes, Serge entre dans une librairie où il demande une biographie du marquis de Sade. Sous le métro, aux puces, chez un marchand de piano, au bistrot du coin et enfin au plus profond de la nuit, il nous entraine dans son Paris se dévoilant de plus en plus au cours de cette bien agréable promenade. À voir pour ce Paris des années 60 et encore plus pour écouter Serge Gainsbourg.
Une émission Central variétés | ORTF | du 10/12/1965 un film INA