Décryptage des mobilités dans le périurbain francilien

Mis à jour le vendredi 4 février 2022 by Olivier Delahaye

DOCUMENT. Fin de notre incursion temporaire dans le monde périurbain avec les résultats d’une enquête en Île-de-France sur la mobilité pilotée conjointement par le STIF et la DRIEA entre 2009 et 2011 et publiée en janvier 2013. Les réponses de 18 000 ménages ont permis de dresser un profil des habitudes mobilitaires des habitants du périurbain, avec quatre conclusions majeures.

Un profil semblable aux autres Franciliens
Depuis 30 ans, la sociodémographie du périurbain a considérablement évolué. Aujourd’hui, le profil de ses habitants est très proche de ceux de l’agglomération, que ce soit en termes d’âge, de catégorie socioprofessionnelle ou de taille des ménages.

Le territoire de l’automobile
Si la mobilité quotidienne y est équivalente à la moyenne francilienne, l’éloignement des réseaux ferrés et l’absence de transports collectifs obligent les ménages à utiliser beaucoup plus la voiture. Le nombre de déplacements automobiles continue d’y augmenter alors qu’il baisse en moyenne en Île-de-France.  Ainsi, en 2010, ces déplacements étaient 60% plus élevés que pour l’ensemble des Franciliens.

Une mobilité de proximité et solidaire
« Les habitants du périurbain ont des motifs de déplacement très proches de ceux du reste du territoire », dit l’étude. Mais ces déplacements sont majoritairement automobiles. Ainsi, en ce qui concernent les achats, « 71% des déplacements sont effectués en voiture, contre 36% sur l’ensemble de l’Île-de-France ». Pourtant, contrairement aux idées reçues, les habitants du périurbain ne sont pas plus qu’ailleurs des habitués des centres commerciaux : 41% des déplacements se font vers de commerces de proximité contre 36% vers les grandes surfaces.
Enfin, la dépendance à la voiture nécessite un plus grand accompagnement de ceux qui n’y ont pas accès, favorisant des pratiques solidaires.

Distances plus longues mais temps de parcours identiques
Les habitants du périurbain parcourent des distances deux fois plus longues que les autres, que ce soit pour travailler, effectuer des achats ou se divertir.
Pour autant, sur un territoire où le trafic automobile est plus fluide qu’en zone dense, ces distances ne rallongent pas les temps de parcours. Ainsi, la durée moyenne d’un déplacement est le même sur l’en semble de la région : 24 minutes.

Des conclusions qui viennent corroborer les propos de Christophe Gay, dans notre entretien avec lui.

La note d’enquête est à télécharger ici.

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