Mis à jour le vendredi 28 janvier 2022 by Olivier Delahaye
A travers son « Manifeste pour la beauté de Paris », la Ville de Paris s’engage dans un vaste programme d’embellissement des espaces urbains de la capitale. Cela commence en 2022 par une opération nettoyage.
Ce 18 janvier, Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris, a dévoilé les grandes orientations pour l’aménagement et l’entretien de l’espace public parisien qui seront retranscrites dans le « Manifeste pour la beauté » de la capitale.
Quatre livres
Lancé en novembre 2020, ce Manifeste doit établir de grandes orientations afin de répondre à un double enjeu : adapter la ville aux défis du changement climatique sans toucher à son identité patrimoniale. Il s’adresse aussi bien au grand public qu’aux acteurs de l’aménagement ou aux services de la Ville de Paris, et se déclinera en quatre livres. Le premier est un volume d’introduction qui vient d’être achevé. Les livres 2 et 3, dédiés respectivement aux aménagements du sol et au mobilier urbain, seront présentés au printemps. La publication du dernier livre, consacré à l’architecture et au paysage, est, pour sa part, liée au calendrier de la révision du Plan local d’urbanisme bioclimatique.
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Cinq chantiers d’urgence
D’ores et déjà, la Ville de Paris va engager plusieurs chantiers pour améliorer l’aménagement et l’entretien de la capitale, et surtout répondre aux attaques dont elle fait l’objet depuis plusieurs mois.
Le mobilier urbain
En lien avec les mairies d’arrondissement, le mobiliser urbain considéré comme désuet ou inutile sera supprimé. Les bancs dits « champignon » ont déjà été retirés à l’automne dernier et les bancs dits « Mikado » sont progressivement remplacés.
En parallèle, les services de la Ville réalisent un recensement du mobilier urbain patrimonial, qui sera dévoilé à la fin du premier trimestre 2022 ; un outil complémentaire de l’atlas du mobilier de l’APUR qui paraîtra en mars. Le mobilier Second Empire sera davantage protégé dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme bioclimatique.
Les pistes jaunes
Tous les marquages jaunes des pistes cyclables temporaires (ou coronapistes) seront supprimés dans l’année. Il s’agit de 52 km de linéaires, dont 17 ont été pérennisés et 35 doivent l’être à l’aube de 2023. De nouvelles balisettes noires seront installées ainsi que des glissières en béton armé plus discrètes.
Les pieds d’arbres
Régulièrement, des campagnes d’abattage et de plantation d’arbres sont nécessaires. Ces interventions impliquent la mise en œuvre d’une fosse temporaire permettant le tassement de la terre et le bon développement du système racinaire de l’arbre. Désormais, les pieds d’arbres temporaires feront l’objet d’un pavage enherbé à l’aide de pavés réemployés.
Le mobilier électrique
Alors qu’un audit complet de l’éclairage public est en cours (finalisé en mars 2022), Paris va remplacer 350 mâts d’éclairages accidentés et mettra en place de nouveaux dispositifs de réparation plus robustes et discrets.
Lutte contre les incivilités
Paris fait feu de tout bois. Elle a doublé son budget de dégraffitage, engagé un travail avec la Procureure de Paris pour identifier et mieux cibler les multirécidivistes, envoyé 1 600 factures pour un montant de 970 000 euros aux entreprises qui salissent la voirie et expérimente de nouveaux outils d’identification contre les dépôts sauvages.