Mis à jour le mercredi 29 mai 2024 by Olivier Delahaye
La plateforme immobilière LocService.fr publie une étude sur la recherche de logements en Île-de-France faisant apparaître une nette préférence pour Paris et la petite couronne.
L’Île-de-France capte 26 % des recherches de logement étudiant en France. Au sein même de la région, 82 % des recherches sont concentrées dans le Grand Paris et 53 % dans Paris. C’est ce qu’annonce LocService.fr à partir des données collectées sur son site.
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A Paris, la rive gauche plébiscitée
Les étudiants sont très majoritairement enclins à vivre seuls dans un studio/T1. « Sur les 13 268 demandes de locataires étudiants analysées, 55 % recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 12 % d’étudiants, plus aisés ou en couple. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 11 % des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 22 % des étudiants », explique LocService.fr.
Au sein de la capitale, les étudiants préfèrent le 15e, le 13e, le 5e et le 11e arrondissement.

Le 15e n’est pourtant pas le moins cher : 926 € en moyenne pour un studio. Cette préférence peut s’expliquer par plusieurs facteurs : le nombre important d’offres, l’accessibilité aux différents campus et écoles par les transports en commun et le choix des parents qui y voient sans doute un arrondissement « sécure », puisque dans 81 % des cas ce sont eux qui font office de garants.
Le 13e constitue un bon compromis. Avec un coût de 893 € pour un studio, il est proche du budget moyen de 880 € que les étudiants sont prêts à consacrer à un logement parisien. Il constitue surtout un gros spot universitaire puisqu’il recense plus de 30 000 étudiants, selon une étude de l’APUR de 2016.
Idem pour le 5e, à qui revient la plus forte densité de population étudiante en Île-de-France : 138 étudiants au lieu d’étude à l’hectare (pour une moyenne parisienne de 37, toujours selon l’APUR). Pourtant, le 5e manque d’offre immobilière et le prix moyen de ses studios (940 €) est élevé.
Quant au 11e arrondissement, c’est sans doute son attractivité immobilière (888 € pour un studio et de nombreuses offres), mais aussi sa vie nocturne combinée à son accessibilité qui plaît aux jeunes.
Enfin, s’ils ont bien compris que les quatre premiers arrondissements, particulièrement chers (jusqu’à 1 080 € le studio dans le 4e arrondissement) et présentant une offre immobilière pauvre, possédaient peu d’attraits pour eux, ils ne s’intéressent pas pour autant au 18e, peu cher (819 €) et offrant de nombreuses opportunités de logements. Sans doute faut-il y voir là la mauvaise réputation dont jouit toujours l’arrondissement du nord de Paris en matière de sécurité, surtout lorsque l’on sait que 58 % des étudiants parisiens sont des femmes.

Polarités étudiantes
Hors Paris, les recherches des étudiants se concentrent sur la petite couronne (prix moyen du studio, 732 €) : 12 % préfèrent les Hauts-de-Seine, 10 % le Val-de-Marne et 7 % la Seine-Saint-Denis. Des chiffres logiques au vu de la carte universitaire francilienne (voir ci-dessous). Chacun de ces départements bénéficie, qui plus est, d’une forte polarité : Nanterre (35 000 étudiants), Créteil (35 000 étudiants) et Saint-Denis (25 000 étudiants). Dès lors, il n’est guère étonnant de constater que Nanterre, Créteil et Saint-Denis figurent parmi les dix villes étudiantes les plus chères de France, respectivement 2e (derrière Paris, bien sûr), 3e et 6e.

En élargissant un peu, on observe que la grande couronne, où le prix moyen d’un studio ne dépasse pas 618 €, ne concerne que 18 % des recherches de logement. Là encore, rien d’étonnant lorsque l’on regarde la carte universitaire. Ceci étant, de Cergy à Marne-la-Vallée en passant par Saclay, les différents campus de grande couronne semblent jouir d’une attractivité renforcée auprès des étudiants. En témoigne la hausse du prix des studios : +2 % en un an, contre +1,37 % pour Paris. En témoigne aussi le rang de plusieurs villes de grande couronne au sein du classement des dix villes étudiantes les plus chères de France. Y figurent : Guyancourt, Champs-sur-Marne, Cergy, Orsay et Évry. Toutes recensent des effectifs étudiants importants. Guyancourt : 9 000. Champs-sur-Marne : 12 000. Cergy : 17 000. Orsay : 13 000. Évry : 12 000.
Ainsi, à la lecture des données de LocService.fr, on pourrait penser que les étudiants franciliens vivent en grande majorité près du lieu où ils étudient. Toutefois, ces mêmes données ne concernent « que » des recherches, qui font souvent figure de vœu pieux. Si un « Sorbonnard » aimerait bien un trouver un studio rue Monsieur-le-Prince à 880 € ou si un mathématicien d’Orsay pourrait vivre dans un logement à 618 €, le premier n’aura peut-être les moyens que pour un studio à Massy et le second pourra préférer vivre à Denfert-Rochereau.
Car les données de l’APUR sont implacables : « 169 000 jeunes étudient à Paris et n’y résident pas, soit 52 % des étudiants déclarant étudier à Paris ». Même si l’APUR ne spécifie pas s’ils vivent de façon indépendante ou chez leurs parents, la proportion est tout de même importante. Au sein même de la capitale, les arrondissements qu’ils « boudent », selon les données de LocService.fr, font partie des arrondissements où ils résident en majorité, comme le 18earrondissement ou le 20e.
À l’inverse, ils ne sont que 44 000 à résider dans Paris et à étudier hors Paris.

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