Hermitage Plaza : le protocole qui relance le projet

Hermitage Plaza
Crédit : Foster+Partners
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Mis à jour le mardi 23 mars 2021 by Olivier Delahaye

Depuis 12 ans, le projet porté par Emin Iskenderov alimente la chronique du quartier d’affaires de La Défense. Après une longue brouille avec son établissement public d’aménagement, le promoteur russe est parvenu à un protocole qui ouvre la porte à l’édification des faramineuses tours Hemitage.

Alors que l’on pensait leur projet enterré, revoilà les tours Hermitage. Le Conseil d’administration de l’Établissement public Paris La Défense a en effet approuvé, ce 23 mars, un protocole transactionnel avec la société Hermitage SAS, intervenu sous l’égide d’un médiateur désigné par le tribunal judiciaire de Nanterre.

« Hermitage, c’est terminé »

Pour rappel, en 2018, Paris La Défense avait refusé de renouveler la convention qui le liait à la société du promoteur russe Emin Iskenderov et lui réclamait 30 millions d’euros pour compenser « une immobilisation d’une durée anormalement longue » du terrain, somme due selon un protocole signé entre les deux parties. De con côté, le promoteur criait au mensonge et affirmait qu’il paierait à la signature de la promesse de vente des droits à construire non pas 30, mais 22 millions, soit 10 % du montant des droits à construire fixés à 228 millions.

La brouille était telle entre Emin Iskenderov et l’ancien président de Paris La Défense, Patrick Devedjian, ainsi qu’entre le promoteur et l’ex-directrice générale de l’établissement public, Marie-Célie Guillaume, que celle-ci n’avait pas hésité à proclamer en 2019 : « Hermitage c’est terminé ».

Hermitage, ce n’est pas terminé

Depuis, Georges Siffredi a succédé à Patrick Devedjian et Pierre-Yves Guice a remplacé Marie-Célie Guillaume. Et les relations se sont semble-t-il réchauffées. En tout cas, le protocole transactionnel élaboré depuis l’automne entre les deux parties « permet de mettre fin aux désaccords contractuels qui avaient conduit à des actions contentieuses », écrit Paris La Défense dans un communiqué. Il redéfinit par ailleurs « les obligations de chaque partie, fixe un nouveau calendrier et précise les conditions financières de son exécution ». Les promesses de vente doivent ainsi être signées au 31 décembre 2021 avec une première échéance de paiement. Les actes de vente doivent ensuite être conclus au 31 décembre 2023.

De quoi redonner une dynamique au projet de ces tours gigantesques (323 m de haut) au coût exorbitant de près de 3 milliards d’euros. Georges Siffredi s’en est félicité : « Sous l’égide du médiateur désigné par le tribunal judiciaire, nous avons agi avec pragmatisme pour préserver les intérêts du quartier Saisons, immédiatement visible à l’entrée de La Défense depuis Paris, et de ses habitants pour lesquels les enjeux du projet Hermitage Plaza sont essentiels. »

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