Mis à jour le mardi 5 juillet 2022 by Olivier Delahaye
Depuis le mois de mai, plusieurs bornes de compostage sont expérimentées dans le 13e arrondissement de Paris.

Au 1er janvier 2024, tous les citoyens devront disposer d’une solution de tri à la source de leurs biodéchets, conformément à la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC).
Parisiens responsables
Pour aborder cette échéance, les solutions se multiplient. L’une d’entre elles consiste à proposer des composteurs urbains. Sous l’égide de Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de Paris et de la métropole, une première expérimentation a été menée en juin 2021 dans les 13e et 14e arrondissements de Paris. Grâce à l’association Les Alchimistes et à l’entreprise SPHERE, elle a permis de disposer des points d’apport volontaire à proximité des lieux de vie (et de doter les habitants de bio-seaux ajourés et de rouleaux de sacs biosourcés compostables. Devant les bons résultats enregistrés (entre juin 2021 et janvier 2022, le volume récupéré est passé de 200 kilos à 1,5 tonne par mois), les deux acteurs ont souhaité monter en puissance et se sont tournés vers le spécialiste du mobilier urbain, JCDecaux, pour créer des bornes de compostage.
Cinq bornes connectées
Dessinées par Patrick Jouin, ces bornes sont dotées d’une intelligence embarquée : sur les deux bacs présents dans la borne, un système de captation de remplissage permet d’ouvrir la trappe de collecte la moins remplie pour un geste de tri propre et facilité. L’installation d’un capteur créé par Heyliot permet d’optimiser les tournées des Alchimistes en renseignant le remplissage des bornes en temps réel. Ce capteur est un véritable outil de suivi et d’analyse conçu pour accroître la performance de collecte.
Depuis le 24 mai 2022, cinq bornes de collecte sont installées dans le 13e arrondissement. Pour y avoir accès, les habitants doivent s’inscrire gratuitement sur le site Internet Les Alchimistes via le QR code présent sur la borne, ils reçoivent ensuite une carte d’abonné, un bio-seau et des sacs compostables. Les déchets alimentaires sont collectés puis valorisés selon un processus de compostage semi-industriel. Chaque année, les participants reçoivent un sac de compost.
D’ici un an, une étude analysera les performances de ce dispositif pour décider de son éventuelle pérennisation.