Île-de-France Mobilités (IDFM) a adopté son budget 2022 sous la contrainte d’une crise sanitaire qui n’en finit pas. Il devrait être à nouveau déficitaire.
L’année 2020 avait été terrible : des pertes évaluées à 2,6 milliards d’euros. En 2021, le calvaire s’est prolongé : la crise aura coûté 1,3 milliard à IDFM ; l’État ayant convenu d’apporter un soutien financier de 800 millions sous la forme d’une avance remboursable à taux zéro. Pour 2022, IDFM a parié sur la fin de la crise, combinée à la reprise constatée durant le dernier trimestre 2021. Ce qui ne devrait pas suffire. IDFM explique : « Les principales ressources d’Île-de-France Mobilités que sont les recettes tarifaires et le versement mobilité devraient être en 2022 plus de 700 M€ en deçà des projections réalisées avant la crise. »
L’autorité organisatrice des transports franciliens a donc « intégré des mesures d’économie ou d’étalements de ses dépenses pour permettre d’adopter un budget équilibré et la poursuite des investissements nécessaires à l’amélioration de la qualité de service pour les voyageurs ».
Ce qui donne :
Des dépenses de fonctionnement de 10,5 milliards d’euros dont :
-3,3 Md€ versé à la SNCF
-4,6 Md€ versé à la RATP
-1 Md€ versé aux entreprises exploitant les bus (hors RATP)
-0,8 Md€ pour les autres dépenses dont les transports scolaires, la tarification sociale, l’information voyageur, etc.
Des dépenses d’investissements de 4,2 Md€ (en augmentation de 27 % par rapport à 2020) dont :
-1,9 Md€ pour le matériel roulant, renouvellement et modernisation (Trains, métros, bus, trams)
-0,4 Md€ pour l’amélioration de la qualité de service
-0,4 Md€ pour la transition énergétique des centres opérationnels bus (foncier, travaux, acquisition)
-0,35 Md€ pour les projets en maitrise d’ouvrage IDFM