JO 2024 : Grosbois relance la bagarre autour du cheval

Le domaine de Grosbois veut accueillir les épreuves équestres des JO 2024
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Mis à jour le jeudi 3 février 2022 by Olivier Delahaye

Alors que le site de Versailles est de plus en plus contesté pour le coût qu’engendrerait son organisation des épreuves équestres des Jeux de 2024, le domaine de Grosbois fait valoir ses atouts, dont l’impériosité d’intégrer le Val-de-Marne à la carte des sites olympiques.

L’impact de la crise sanitaire fait peser de lourds nuages sur l’organisation des Jeux olympiques en 2024 à Paris. Alors qu’une trentaine d’intellectuels et de personnalités politiques avaient fait paraître une tribune dans Le Monde du 15 septembre pour demander purement et simplement leur annulation, l’idée du côté du Comité d’organisation (CoJo) est avant tout de trouver des pistes d’économies en modifiant la carte des sites initialement prévus. Le CoJo veut dégager 400 millions d’euros d’économies sur un budget de 3,8 milliards d’euros.

Parmi les changements envisagés, celui de Versailles qui doit accueillir les épreuves d’équitation. Dès 2018, des voix s’élevaient contre ce choix, certes emblématique et somptueux, mais aussi très coûteux. Ses installations temporaires représenteraient un investissement annoncé entre 27 et 35 millions d’euros. Plutôt que de dépenser autant pour tout démonter ensuite, pourquoi ne pas améliorer un site déjà existant dont les installations pourront être conservées ?

Du coup, la bagarre fait rage et les candidatures ne manquent pas. La Fédération française d’équitation a très tôt fait valoir une autre possibilité : l’hippodrome de Longchamp, pressenti lors de la présentation de Paris pour l’organisation des JO. Fontainebleau (Seine-et-Marne), Chantilly (Oise), mais aussi Jardy (Hauts-de-Seine) sont connus pour leur culture très ancrée du cheval. Plus encore, Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher) qui dispose du plus grand domaine équestre d’Europe. Dans l’Orne, le Haras du Pin est aussi très intéressé : il avait accueilli l’épreuve de cross des Jeux équestres mondiaux en 2014. Quant à la ville de Saint-Lô (Manche), elle espère devenir l’un des centres d’entraînement des compétitions.

Dernièrement, c’est le domaine de Grosbois (Val-de-Marne) qui est entré dans la danse. Ses promoteurs vantent ses « installations et équipements existants, ses 400 hectares totalement clos hébergeant chaque année plus de 1 500 chevaux parmi les meilleurs trotteurs au monde, ses 100 000 mètres carrésde pistes d’entrainement et une clinique vétérinaire de renommée internationale. » Hormis sa proximité avec Paris et l’aéroport d’Orly, son accessibilité en transports en commun, le domaine de Grosbois permettrait aussi au Val-de-Marne d’intégrer le seul département du Grand Paris aujourd’hui absent de la carte des JO.

Réponse, normalement, du CoJo avant la mi-décembre.

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