Mis à jour le mercredi 15 février 2023 by Olivier Delahaye
VIDEO. En 49 secondes, l’un des ensembles urbains les plus connus de la ceinture rouge est définitivement à terre. Sous forme de gravats qui reconstruiront des immeubles.
Inaugurée en 1963 par le cosmonaute soviétique Youri Gagarine, premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace en 1961, la cité emblématique d’Ivry-sur-Seine qui portait son nom a été rasée. Une déconstruction menée par Grand Paris Aménagement qui a duré 16 mois. Mais une déconstruction ambitieuse puisque inscrite dans un programme d’économie circulaire. Gagarine n’a donc pas explosé comme de nombreuses barres d’immeubles des années 1960, mais a été minutieusement grattée. Ses 13 étages et ses 370 logements, sont tombés les uns après les autres formant des centaines de tonnes de gravats évacués chaque jour. Ou plutôt triés chaque jour, au sein même des appartements encore debout pour en récupérer le maximum. Objectif : concasser les blocs de brique et de béton pour en faire des matériaux de construction ou des granulats qui serviront… à faire du béton.
Selon Grand Paris Aménagement, 90% des 30 000 tonnes de gravats ont ainsi pu être recyclés. Les équipes de déconstruction se sont aussi attachées à démonter tout ce qui pouvait être démonté pour donner une deuxième vie à des milliers d’objets : des dizaines de blocs de boîtes aux lettres, 2 242 portes, 1 525 radiateurs en fonte, des dizaines d’extincteurs… Entreposés ensuite dans des sociétés spécialisées pour être revendus, ou chez RéaVie, association d’insertion spécialisée dans le réemploi.
Un travail qui a allongé le chantier de deux mois avant qu’une pépinière temporaire ne soit installée. Ses plantations sont prévues pour être utilisées pour les futurs espaces publics de la nouvelle Agrocité Gagarine-Truillot, une ZAC de 12 hectares qui s’inscrit dans le vaste projet Ivry-Confluences. Grand Paris Aménagement y prévoit 1 430 logements, 60 000 m2 de bureaux, 2 000 m2 de commerces et 12 000 m2 d’équipements publics. Premières livraisons : 2023.
De ceci…

… on devrait passer à cela
