Mis à jour le jeudi 9 juin 2022 by Olivier Delahaye
À super métro super déchets. La Société du Grand Paris a besoin d’idées et de projets pour parvenir à tenir ses objectifs en matière de valorisation de ses millions de tonnes de déblais. C’est pourquoi elle renouvelle trois AMI.
APPEL A PROJETS. Quarante-cinq millions de tonnes de terres excavées : les tunneliers auront bien bossé à l’issue du chantier du Grand Paris Express (en 2030?). Encore faut-il savoir où mettre tous ces petits tas. La Société du Grand Paris (SGP) s’est fixé pour objectif de valoriser 70 % des terres extraites de ses chantiers.
Refaire des parcs
Elle annonce avoir consolidé des filières de valorisation pour une partie des 18 millions de tonnes déjà extraites. Quelle partie ? Grosse partie ? Petite partie ? On ne sait guère. Toujours est-il que cette valorisation a été portée par trois appels à manifestation d’intérêt (AMI) lancés en 2019, encourageant la SGP à renouveler ces AMI en direction de différents partenaires spécifiques.
Dénommé Ligne Terre, le premier AMI vise les projets d’aménagement portés par les collectivités publiques. Il vise à identifier de nouveaux sites, sous la responsabilité de collectivités publiques, tels que des parcs ou des jardins qui pourront être réaménagés avec les terres du Grand Paris Express. Les 23 hectares du parc du Sempin, à Chelles (77), réhabilités pour 2024 en sont un exemple.
Économie circulaire
Le deuxième AMI concerne les projets d’aménagement portés par les maîtres d’ouvrage privés, tels que la reconversion de friches industrielles ou remblai d’infrastructures. En 2019, il avait permis de contribuer, par exemple, à la reconversion du site très pollué de la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime).
Enfin, le troisième AMI concerne les plateformes de valorisation. Il vise à renforcer la valorisation matière des déblais qui représente aujourd’hui 2,6 % de valorisation réalisée sur l’ensemble du projet, mais que la SGP cherche à encourager. En 2019, cet AMI a permis de recenser 36 acteurs, représentant plus de 110 plateformes, et a donné lieu à la conclusion de 11 partenariats. La SGP a ainsi identifié et fiabilisé de nouvelles filières de valorisation en matière notamment à travers la production d’écomatériaux : production de briques en terre crue, de granulats pour les travaux publics ou le bâtiment, etc.
La phase de consultation est ouverte jusqu’au 31 décembre 2024 et la Société du Grand Paris analysera les candidatures au fil de l’eau afin de mesurer l’opportunité de signer de nouveaux partenariats.
Pourquoi étaler tous ces déchets? Faites en une montage au contraire qui se transforme en centre d’escalade, de grand huit, de course cycliste et de concentrateur de nuages si la Bièvre, la Marne ou la Seine passe à côté.
Bonjour,
Effectivement, c’est tout le propos. Il existe des projets en ce sens comme cette transformation d’une décharge sauvage :
Faisons du Elon Musk.
Qui n’a pas rêver de couper un bras de Seine et de récupérer les terrains laissés par le lit asséché?
Ce rêve pourrait se réaliser sur la Marne entre Joinville-le-Pont et Saint-Maurice. Il y a déjà un canal souterrain sur 1.5km environ qu’il faudrait aérer et élargir. Il y a peu d’expropriations mais il faudrait maintenir l’activité marinière des quais du Raincy.