Les anciens de la vallée de Chevreuse évoquent avec une certaine nostalgie « leur vallée » au moment où la pression immobilière et l’urbanisation menacent leur coin de campagne.
VINTAGE FRIDAY. 1974 : l’extension de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines – qui se trouve à proximité du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, une entité à forts enjeux paysagers et naturels – menace la tranquillité des habitants de la vallée, non seulement à cause de la spéculation immobilière, mais aussi à cause des nuisances provoquées par la construction d’autoroutes et la présence de décharges.
Élancourt à l’ouest, Guyancourt à l’est, La Verrière au sud-ouest, Magny-les-Hameaux au sud-est, Montigny-le-Bretonneux au centre-est, Trappes au centre-ouest et Voisins-le-Bretonneux en cœur de l’agglomération.
Dans ce documentaire réalisé en 1974 pour l’émission « La France défigurée », cette menace est encore plus fortement ressentie par les anciens qui évoquent avec une certaine nostalgie leur vallée de Chevreuse, celle d’autrefois, quand le service postal utilisait encore des chevaux.
Les habitants sont pourtant soutenus par Édouard Bonnefous, sénateur Gauche démocratique des Yvelines qui a déposé au Sénat, le 13 mai 1973, un projet de loi tendant à la création du Parc National Régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Malheureusement, de trop nombreuses dérogations sont obtenues par les promoteurs, faisant flamber les prix des terrains comme en témoigne dans ce film monsieur de Saint-Marc. La pression immobilière est forte, portée par le programme de construction de grands ensembles développé par l’État après la Seconde Guerre mondiale.
Alors que va-t-il advenir de la vallée de Chevreuse ? La réponse est peut-être dans cette déclaration du Duc de Luynes qui vend son domaine de 1372 hectares : « Moi je vends, à l’État de protéger ! »
Émission « La France défigurée » du 26 janvier 1974 Une production ORTF Un film INA
