Mis à jour le samedi 8 mars 2014 by Olivier Delahaye
La campagne municipale à Paris est l’occasion pour les principales candidates de faire assaut de projets urbains. Dernier en date, sorti samedi dans les colonnes du JDD, la transformation totale de l’avenue Foch dans le 16ème arrondissement.

Les concepteurs du projet, la société Constructions et Développements urbains (CDU) et le cabinet d’architectes Hamonic, Masson et associés, en résument ainsi l’émergence : « L’histoire commence par une intuition. Une cigarette fumée en dehors d’un restaurant du XVIe arrondissement un soir de l’été 2012 est l’occasion d’arpenter un espace inconnu aux dimensions hors norme : l’avenue Foch. Un morceau de ville de 1,3 km de long par 140 m de large. On s’y engage en piéton, sans possibilité de traverser le flot de voitures, il n’y a pas de métro, pas de commerces, personne. »
L’avenue Foch serait alors transformée pour moitié en parc urbain et pour l’autre en une gigantesque place publique avec commerces, zone piétonne et même hôtel de luxe. Le tout pratiquement sans frais pour la municipalité qui engrangerait – selon ses concepteurs – plus d’un demi-milliard d’euros de recettes.

Pour le député socialiste Jean-Marie Le Guen, premier responsable politique à encourager cet immense projet, « cette métamorphose signera le renouveau des Champs-Elysées ». De son côté, Anne Hidalgo est venue en soutien. Dans un communiqué, elle explique : « Nous sommes prêts avec Thomas Lauret, tête de liste dans le 16e arrondissement, à étudier avec soin cette proposition ambitieuse qui dynamisera ces quartiers de l’Ouest parisien en construisant des logements sociaux ainsi que pour les classes moyennes et les jeunes actifs, tout en créant un espace public exceptionnel. Ce projet revisite le patrimoine parisien auquel je suis très attachée, tout en le valorisant. Il s’enracine dans l’histoire des lieux pour rendre possible la transformation de Paris, une ville en mouvement. Je suis tout particulièrement intéressée par le fort potentiel du site identifié entre les portes Dauphine et d’Auteuil qui pourrait accueillir un quartier innovant et exemplaire : « zéro énergie, zéro déchet » avec 5 000 à 7 000 logements mixtes de très grande qualité architecturale ainsi que tous les équipements publics nécessaires. Il s’inscrirait dans la tradition des grands parcs du XIXè siècle, en offrant une véritable façade au Bois de Boulogne. Emergerait le long du territoire préservé de la Ceinture verte, un véritable quartier proposant des logements pour tous à proximité immédiate du boulevard des Maréchaux où je souhaite boucler le circuit du tramway. »
La droite parisienne s’est montrée, on le devine, beaucoup moins enthousiaste, dénonçant un projet « irréaliste », voire « complètement farfelu », pour le député-maire UMP de l’arrondissement Claude Goasguen. Valérie Montandon, une porte-parole de la candidate UMP à la mairie Nathalie Kosciusko-Morizet, a reproché à Mme Hidalgo de vouloir « déclasser l’existant plutôt que de relever les défis urbains en travaillant les espaces délaissés ». « Entièrement classée zone verte urbaine », l’avenue Foch est aussi « la seule avenue de Paris classée aux Monuments historiques », a-t-elle rappelé dans un communiqué.
À suivre…
[…] Original article, originally published in French, here. […]. Traduction en anglais de cet article.
[…] à CDU qui pilote et monte des projets urbains (on leur doit la folle idée de transformation de l’avenue Foch) et au bureau d’études en développement durable […]