Le cauchemar du cycliste parisien dans les années 70

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Mis à jour le vendredi 22 janvier 2021 by Philippe Serieys

VINTAGE FRIDAY. Cette idée que notre vie ne tient qu’à un fil dès lors que l’on monte sur la selle d’un vélo dans les rues de Paris ne date pas du confinement, car déjà dans les années 70 rouler dans la capitale demandait beaucoup d’attention et un peu d’agilité afin d’éviter les portières qui s’ouvrent, le bus qui vous plaquent contre le trottoir et les automobilistes qui ne portent aucune attention aux vélos. Sans oublier les particules fines – bien plus nombreuses à cette époque des premiers diesel et chauffages au charbon – qui envahissaient vos poumons à toutes heures de la journée. En 1974 est créé le tout premier Mouvement de Défense de la bicyclette, association qui défend l’idée d’utiliser le vélo comme moyen de transport au quotidien. Il faut se rappeler que jusqu’au choc pétrolier de 1973, la politique de transport était comme l’avait si bien défini le président Georges Pompidou  » d’adapter la ville à l’automobile ». Les quelques résistants en ce début des années 70 se voient de plus verbalisés lorsqu’ils empruntent les couloirs de bus, très étroits à cette époque. Si la verbalisation cessa, avec les manifestations organisées par le « Mouvement pour les couloirs à bicyclettes », ce ne sera qu’en 1996 que les couloirs de bus furent officiellement autorisés aux vélos.

Vous avez donc compris que les années 70 étaient celles de tous les dangers pour les cyclistes parisiens et c’est dans ce monde aux rues inhospitalières et accidentogènes que le jeune journaliste Georges Holtz se lance à l’assaut des pavés parisiens et à la rencontre de ses habitants pour ce reportage diffusé en février 1977 sur Antenne2.

Samedi et demi | A2 | 19/02/1977 ina.fr

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