
Mis à jour le lundi 31 janvier 2022 by Olivier Delahaye
Ce 17 octobre, la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec) livrait les résultats pour l’année 2017 de son observatoire statistique annuel, après enquête auprès de 1 250 entreprises membres réparties sur le territoire français et engagées dans douze filières professionnelles qui vont du BTP aux solvants en passant par le verre, les métaux, le papier ou les plastiques.
Au niveau national, les voyants sont au vert : 90 % des entreprises interrogées ont jugé que l’année 2017 avait été satisfaisante ; les volumes collectés ont augmenté de 2 % pour l’ensemble des filières ; et le chiffre d’affaires a progressé de 5,7 % par rapport à 2016.
L’occasion était aussi donnée de faire un point sur la situation en Île-de-France qui comptait, au 31 décembre 2017, 139 entreprises (membres ou non de Federec) de recyclage réparties sur 258 sites et employant 4 596 personnes. Le poids des déchets collectés en 2017 représente 22 millions de tonnes, soit plus de 20 % du total national (103 millions de tonnes). Par ailleurs, l’Île-de-France se différencie par la nature de ces déchets puisqu’ils proviennent à 49 % du secteur du bâtiment (contre 39 % à l’échelon national) et sont 26 % des déchets organiques (contre 30 % à l’échelon national). Avec 10,9 millions de tonnes de déchets BTP (+6 % en 2017), l’Île-de-France produit à elle seule 27,1 % du tonnage national. Cette forte proportion est bien sûr à mettre au compte de l’accélération des chantiers du Grand Paris, Eole et Grand Paris Express (GPE) en tête. Federec note au sujet de ce dernier : « La logistique complexe de ce chantier titanesque entraîne une augmentation du flux interrégional de déchets, notamment pour les déblais de tunneliers, qui sont parfois traités en Normandie ou en Bourgogne Franche-Comté. »
La tendance haussière concernant les déchets du BTP devrait se confirmer en 2018, avec une prévision de +4,5 % des tonnages collectés pour l’Île-de-France, grâce notamment aux déblais issus des tunneliers du GPE. La forte activité francilienne des secteurs du bâtiment et des travaux publics devrait même engendrer une croissance du secteur du recyclage dans les régions voisines. Federec table sur une croissance du volume des déchets de 2,8 % en Bourgogne Franche-Comté, +2,4 % en Centre-Val de Loire et +1,9 % en Normandie.