Les 35 km du périphérique parisien fêtent leurs cinquante ans le 25 avril. Survolons le périphérique de 1973.
VINTAGE FRIDAY. Achevé en 1973, après plus de 17 ans de travaux, le boulevard périphérique est inauguré par le Premier ministre Pierre Mesmer le 25 avril 1973. Plus précisément, c’est l’inauguration de son dernier tronçon qui relie la porte Dauphine à la porte d’Asnières qui boucle les 35 kilomètres de cette ceinture parisienne, inéluctable voie d’accès pour quiconque souhaitant se rendre dans la capitale. Le « périph » – car c’est comme cela que dès les premières années, il sera appelé – a été bâti dans cette succession de terrains vagues laissée par les anciennes fortifications de Paris, longeant le boulevard des Maréchaux ». 81 ponts, 128 ouvrages d’art, 110 km de glissière de sécurité, 35 000 lampes pour l’éclairage et d’une largeur de 40 mètres, les 35.4 km du Boulevard Périphérique sont le plus souvent subdivisé en huit voies, toutes limitées à l’époque à 80 km/h. Il devient l’axe routier le plus fréquenté de France et d’Europe.
C’est en 1943 qu’on entend pour la première fois le terme “périphérique” alors que l’idée même d’un boulevard circulaire qui soulagerait la circulation dense du boulevard des Maréchaux date des années, juste après la démolition des fortifications. En 1954 fut validée la décision de lancer le chantier et la construction du premier tronçon débutera en 1956. Le coût total du chantier fut de 2 milliards de francs.
Aujourd’hui, on roule sur le périphérique à une vitesse moyenne de 38.9 km/h, la vitesse limite a été abaissée à 70 km/h en 2014, la distance moyenne parcourue est de 7.5 km et avec 1.1 million de véhicules qui l’empruntent chaque jour, il attire 30% du trafic parisien, 2% du trafic français. Les véhicules sont très majoritairement des véhicules légers pour 87%, 10% pour les deux-roues et 3% de poids lourds.
depuis toujours le boulevard périphérique a été un enjeu politique pour la Mairie de Paris et aujourd’hui la question de son insertion urbaine et environnementale se pose avec les enjeux de pollution et de santé publique. Malgré les nuisances, il reste encore de nombreuses années au Périph’ qui ne disparaitra pas mais certainement se transformera et nous lui souhaitons un Joyeux Anniversaire !
Un reportage télévisé du 14 avril 1973 Images d’archive INA Institut National de l’Audiovisuel