Mis à jour le dimanche 13 mars 2022 by Olivier Delahaye
DOCUMENT. L’Union Régionale pour l’Habitat des Jeunes Ile-de-France (URHAJ) a publié le 10 juin une enquête « Occupation des logements et difficultés économiques » réalisée en deux temps auprès de ses membres : une première collecte fin avril, en période de confinement, et une seconde, mi-mai, à l’issue du déconfinement. 63% de ses structures adhérentes y ont répondu, gestionnaires de 94% des logements du réseau.
L’Union Régionale pour l’Habitat des Jeunes Ile-de-France (URHAJ) regroupe des associations et autres organismes ayant en charge des foyers et/ou services à destination des jeunes entrant dans la vie active et en mobilités (géographique, professionnelle, sociale, résidentielle…). Trente-deux organismes en sont membres, soit 107 résidences, représentant 11 000 places. Environ 16 000 jeunes sont hébergés chaque année.
Hausse des impayés
Premier enseignement de son enquête : un taux d’occupation moyen en baisse de 2 points, de 96% à 94%. Durant la crise sanitaire, il apparaît donc que la vacance de logement a été globalement maîtrisée. Cependant, il apparaît une grande disparité selon les établissements avec un taux d’occupation qui évolue entre 74% et 100%. La baisse est aussi beaucoup plus sensible à Paris (-5%). D’un côté, les attributions et les entrées ont été fortement ralenties par la crise sanitaire ; d’un autre côté, le confinement a aussi fait chuter le nombre de congés, passés de 13 en mars à 4 en avril. Plus préoccupant : la hausse des impayés. Les adhérents de l’URHAJ sont 68% à constater une hausse des impayés (passage de 4 à 8% du chiffre d’affaires mensuel).
La Seine-Saint-Denis paie cher
Les jeunes qui occupent ces foyers et résidences ont subi une perte de ressources massive. Pour 32% d’entre eux, elle est liée au chômage partiel ; pour 24% à la cessation de leur activité professionnelle ; et pour 20% à l’interruption de leur formation ou de leur alternance. La part des impayés est aussi différente selon les départements franciliens. La Seine-Saint-Denis paie chèrement la crise, avec une hausse de +8% (de 2 à 10%). « Comme le lait sur le feu, il semble que les prochaines semaines nécessitent de rester très vigilants, notamment sur la dégradation des ressources de jeunes », explique l’URHAJ.
