Mis à jour le samedi 18 février 2023 by Olivier Delahaye
La crise sanitaire a renversé les bases connues du logement étudiant en Île-de-France avec un choc de l’offre qui a entraîné une baisse des prix dans Paris.
La plateforme de location et colocation LocService.fr a analysé plusieurs milliers d’offres et de demandes de locations d’étudiants réalisées sur son site depuis les 12 derniers mois en Île-de-France pour constater comment la crise sanitaire a impacté le marché du logement étudiant.
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Chamboulement de la demande
Premier enseignement : une importante réduction de la demande. LocService.fr observe « environ un tiers de demandes de logement étudiant en moins par rapport à la même étude réalisée l’année dernière ». Et précise que la baisse au niveau national est bien moindre : -17 %. Entre les étudiants qui sont retournés vivre chez leurs parents durant les périodes de confinement, ceux qui ont préféré garder leur bail et rester chez eux pour raison sanitaire et les étudiants étrangers beaucoup moins nombreux, le marché s’est donc fortement grippé. Un véritable chamboulement de la demande traduit par un autre chiffre : près de 60 % des propriétaires-bailleurs qui louent aux étudiants ont connu un départ prématuré de leur locataire.
Ça baisse pas mal à Paris
Cette baisse de la demande s’est amplifiée d’un important retour sur le marché classique des locations saisonnières pour créer un véritable choc de l’offre et ainsi, chose rare, faire baisser les prix à Paris pour les appartements 1 et 2 pièces. Ainsi les loyers charges comprises des studios ont baissé de -3,28 % à Paris et les T2 de -3,15 %. La petite et la grande couronne ont été épargnées par cette tendance baissière puisqu’elles ont enregistré une hausse des loyers de studios de +1,37 % et +1,94 %.
Cependant les prix à Paris demeurent largement au-dessus du reste de la région parisienne. Un studio, bien le plus précisé des étudiants (52 % des recherches), coûte en moyenne 856 euros à Paris, contre 742 euros en petite couronne et 630 euros en grande couronne. Car la demande parisienne est toujours beaucoup plus forte : 47 % des recherches contre 11 % pour les Hauts-de-Seine ou bien 5 % pour le Val-d’Oise.