Mis à jour le jeudi 6 août 2020 by Olivier Delahaye
En conclusion d’une après-midi « Spécial Grand Paris », Manuel Valls a annoncé dans un discours très attendu par les élus franciliens le déblocage de 140 millions d’euros dans le budget 2015 en faveur du Nouveau Grand Paris (Grand Paris Express et prolongement de plusieurs lignes de métro et RER) ainsi que le versement de 1,4 milliard d’euros à la région Ile-de-France pour les transports dans le cadre du contrat de plan 2015-2020.
Il a surtout accepté dans ses grandes lignes la proposition formulée par le Conseil des élus de la Mission de préfiguration du Grand Paris pour la réécriture de l’article 12 de la loi MAPTAM. Ainsi sur la question brûlante de la fiscalité des territoires en devenir, il n’est apparemment plus question pour lui de ligne rouge gouvernementale puisqu’il a dit partager « la volonté (des élus) de doter les territoires du produit d’une ressource fiscale dynamique », précisant que « la réflexion autour de la CFE » (cotisation foncière des entreprises) devait « être éclairée par des simulations précises ». Ceci étant, il a tenu à affirmer le rôle de rééquilibrage des inégalités de la Métropole du Grand Paris et donc : « Sa création doit permettre à terme le transfert de l’ensemble de la fiscalité économique. Même si, bien évidemment, il faudra du temps et nous prendrons ce temps nécessaire. »
Enfin, soutenant un processus de simplification de la gouvernance francilienne, il a rappelé que «dans la métropole parisienne, un nouveau mouvement sera nécessaire, car la disparition des conseils généraux à l’horizon 2020 s’imposera ici sans doute plus qu’ailleurs avec évidence. »
Patrick Ollier, maire UMP de Rueil-Malmaison et l’un des principaux rédacteurs du texte de proposition soumis au Premier Ministre s’est réjouit de ces propos : « Manuel Valls a reconnu le vote à 86 % des élus franciliens de la Mission de Préfiguration de la MGP intervenu mercredi 8 octobre dernier, en faveur d’une seule proposition de scénario de gouvernance. Il en a accepté le principe et j’en suis très heureux », a-t-il indiqué dans un communiqué. N’oubliant pas de préciser : « Le prochain combat à mener, pour parvenir à la révision de l’article 12 de la loi MAPTAM, sera celui du Parlement à l’occasion de l’examen de la loi « Lebranchu 2 » au mois de décembre prochain. Nous serons donc très vigilants au cours de ce rendez-vous. »