Marie-Célie Guillaume quitte Paris La Défense

Crédit : Paris La Défense
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Marie-Célie Guillaume quitte Paris La Défense. Elle en assurait la direction générale depuis 1er janvier 2018, date à laquelle l’établissement public était né, issu de la fusion de l’EPADESA et de Defacto.
Paris La Défense l’a annoncé ce 9 juillet à la suite de son Conseil d’administration, une décision prise d’un « commun accord » entre elle et Georges Siffredi, qui avait succédé à la présidence de l’établissement après la mort de Patrick Devedjian.

« Dans un contexte particulièrement difficile, marqué par la crise sanitaire et ses conséquences économiques, qui ne manqueront pas d’avoir un impact sur l’immobilier de bureau, le modèle de développement du quartier d’affaires doit être profondément repensé », explique Paris La Défense dans un communiqué.Difficile de saisir la justification à ce départ, tant la directrice générale incarnait justement une forme de renouveau du quartier d’affaires. Il semble plus évident de penser que la disparition de Patrick Devedjian, que Marie-Célie Guillaume considérait aisément comme son mentor, a beaucoup influencé cette décision.

Fille du baron Alain Guillaume, ambassadeur du Royaume de Belgique, Marie-Célie naît à Londres en 1969 et grandit au Canada et en Argentine avant de passer ses années-lycée à Paris. Elle poursuit des études littéraires – hypokhâgne, khâgne – et intègre Sciences Po avant de décrocher un master en relations internationales à Boston. Après avoir travaillé dans la communication publique et les réseaux, elle devient Chargée de communication d’Édouard Balladur puis, en 2002, conseillère en communication de Patrick Devedjian au ministère des Libertés locales puis de l’Industrie. Elle le suit lorsqu’il prend la tête du Conseil général des Hauts-de-Seine en 2007 et devient sa directrice de cabinet.

En 2012, après la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, elle sort une bombe : un livre intitulé Le Monarque, son fils, son fief, qui relate, sous une forme métaphorique, les manœuvres (avortées) de l’ancien président du Conseil général des Hauts-de-Seine pour que son fils, Jean Sarkozy, lui succède en 2007, en lieu et place de Patrick Devedjian. Ce dernier, accusé d’avoir commandité le livre, ne la désavoue pas, mais doit accepter son départ de son poste de directrice de cabinet.

Deux ans plus tard, il la nomme à la tête de Defacto, l’établissement de gestion et d’animation du quartier d’affaires.

Sur son départ, Marie-Célie Guillaume dit : « La période récente, avec le confinement, puis le déconfinement, a été particulièrement intense et éprouvante. Après ces sept années si riches, où j’ai mis ma passion et mon énergie au service de ce territoire hors du commun, dans une relation de parfaite confiance avec mon(c’est nous qui soulignons) président Patrick Devedjian, il est l’heure pour moi de tourner la page. »

Sur le départ de Marie-Célie Guillaume, Georges Siffredi dit : « Je souhaite donner une nouvelle impulsion au développement de La Défense, en m’appuyant sur un regard neuf. Je veux saluer le travail important réalisé par Marie-Célie Guillaume, en particulier la mise sur pied du nouvel établissement local Paris La Défense, fruit d’une fusion difficile entre les deux établissements Defacto et Epadesa. »

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