Onze nouvelles œuvres artistiques pour le Grand Paris Express

Mis à jour le jeudi 9 juin 2022 by Olivier Delahaye

Le réseau du Grand Paris Express sera aussi une galerie d’art contemporain. La Société du Grand Paris a révélé onze nouveaux tandems « Artistes & Architectes » pour onze gares du futur métro.

  • Tandems Gares du Grand Paris Express
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EN IMAGES. « Ce projet va contribuer grandement à la démocratisation de la culture et au rayonnement de nos artistes auprès des visiteurs du monde entier », a dit la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à l’occasion de la révélation des onze nouveaux tandems « Artistes & Architectes » pour les futures gares du Grand Paris Express (GPE).

« Un précipité de l’art du XXIe siècle. »

Tel est en effet l’essence de cette commande publique lancée en 2015 : mettre l’art contemporain, dans sa dimension monumentale, à portée de tous. Ce que José-Manuel Gonçalvès, directeur artistique pour le Grand Paris Express, dit à sa manière : « Dans les gares, les œuvres d’art seront inédites d’un point de vue créatif, mais également relationnel avec le public : elles appartiennent toutes à un nouveau chapitre de l’histoire de Paris. Cette collection sera un précipité de l’art du XXIe siècle. »

Trente-huit tandems prévus pour les gares du GPE sont dorénavant connus. Les premières œuvres d’art seront inaugurées en 2024, au moment où les premières gares seront mises en service. Celles qui viennent d’être révélées concernent dix gares et un centre d’exploitation localisés et l’ensemble des lignes du GPE.

Ligne 14

Gare Kremlin-Bicêtre Hôpital.
Architecte : Jean-Paul Viguier
Artiste : Eva Jospin
« Eva Jospin imagine une œuvre en deux parties à l’extérieur et à l’intérieur de la gare. Sur la façade extérieure, l’artiste crée comme un flanc de roche en béton, constitué de strates superposées devant lesquelles prolifèrent des lianes de bronze tirées à partir de modèles en carton, matériau de prédilection de l’artiste. S’inspirant du film Fellini Roma, où les merveilles antiques enfouies voient le jour à la construction du métro, Eva Jospin évoque ici la pétrification, et les découvertes archéologiques dans les chantiers du Grand Paris Express. »

Gare Aéroport d’Orly
Architecte : François Tamisier
Artiste : Vhils
« Cette œuvre du street-artiste portugais Vhils explore le processus de façonnage réciproque qui existe entre la ville et ses habitants, par lequel chacun contribue à la formation de l’identité et du caractère de l’autre. Celle-ci peut également être vue comme une fenêtre urbaine sur la métropole. Elle incarne le Grand Paris et ses monuments, tout en dessinant des visages qui émergent et se fondent dans la trame de la métropole, soulignant la multiplicité de ses habitants et de ses territoires. Pour cette œuvre, placée à l’épicentre de la gare, l’artiste utilise l’azulejo, carreaux de céramique traditionnels portugais, dont les nuances de tons font vibrer la fresque lui conférant un effet cinétique qui accompagne le parcours des voyageurs. »

Ligne 15

Gare Champigny-Centre
Architecte : Thomas Richez
Artiste : Michelangelo Pistoletto
« Pour la gare de Champigny Centre, Michelangelo propose une installation lumineuse qui accompagne le parcours des voyageurs depuis l’entrée jusqu’aux quais. En lettres de néons colorés, la phrase Aimer les différences se décline en 16 langues, les plus parlées à Champigny. Au centre de la gare, le fil des mots forme le Troisième Paradis inspiré du symbole de l’infini, thème récurrent dans l’œuvre de Michelangelo Pistoletto, annonciateur d’un monde nouveau qui nous fait pénétrer dans l’ère de la responsabilité, mettant à profit l’âge de la connaissance. »

Gare Villejuif-Louis Aragon
Architecte : Philippe Gazeau
Artiste : Constance Guisset
« Dans cette gare vitrée ouverte aux quatre vents, l’œuvre de Constance Guisset propose de rendre visible les mouvements d’air et en symétrie avec ceux des usagers. Une chaine se déploie de part et d’autre des axes de circulation. Elle accompagne le passager dans son parcours et l’invite à se perdre dans un instant de contemplation, amplifié par les reflets d’un plafond miroir. La chaine est sertie d’objets de vent, pales organiques bougeant doucement au gré des flux d’air, formant une œuvre vivante qui se dessine en mouvement. »

Gare Bagneux
Architecte : Marc Barani
Artiste : Tatiana Trouvé
« S’inspirant d’une structure « troglodyte », l’architecture de la gare de Bagneux évoque le creusement dans la masse rocheuse à travers une texture murale en béton reprenant les traces d’extraction de la roche. Dans l’œuvre de Tatiana Trouvé, on retrouve l’idée de puits, de caverne, où la lumière du jour s’estompe progressivement à mesure que l’on arrive aux quais. L’artiste crée une immense fresque-paysage minérale qui seserait fossilisée lors de la construction de la gare. Des sculpturesen bronze et plâtre, des vitrines et gravures, s’entremêlent aux marbres créant un jeu de matières. Sur les parois du -2, quatre panneaux de marbre, tels des bas-reliefs, se dressent. Les dessins de l’artiste s’inscrivent dans les veinures de la roche et les incrustations de bronze. »

Ligne 16

Gare Sevran-Livry
Architecte : Jean-Marie Duthilleul
Artiste : Daniel Buren
« Daniel Buren s’empare des verrières de la gare de Sevran – Livry pour habiller de couleurs la toiture pensée par l’architecte Jean-Marie Duthilleul. L’artiste y joue avec les formes géométriques, l’espace et la lumière réaffirmant sa démarche ludique. Parsemée de rayures et de couleurs, la gare s’anime au rythme des jeux d’ombres qui s’y projettent et se trouve transformée à la manière d’un chapiteau de cirque. Le dialogue des matières en transparence crée une atmosphère changeante et joue sur les perceptions spatiales des voyageurs. »

Gare Clichy-Montfermeil
Architecte : Benedetta Tagliabue
Artiste : JR
« Sur les façades extérieures de la gare Clichy-Montfermeil, l’artiste JR déploie une fresque monumentale composée de 800 photographies d’habitants de Clichy-Montfermeil prises en 2016. La fresque, imprimée sur des carreaux de céramique, est une adaptation de celle exposée au Palais de Tokyo en 2017, puis au cœur de la cité des Bosquets à Clichy-sous-Bois. Elle est ici retravaillée pour répondre harmonieusement à la vague caractéristique de la canopée de la gare pensée par l’architecte Benedetta Tagliabue. Véritable mosaïque humaine, la scène est “un portrait de ceux qui s’efforcent de remettre de la poésie dans le ciment“, selon JR. »

Ligne 17

Gare Le Bourget Aéroport
Architecte : Jacques Pajot
Artiste : Mona Hatoum
« Située à l’articulation entre le pôle aéronautique du Bourget, le parc des Expositions et le musée de l’Air et de l’Espace, la gare du Bourget Aéroport dialogue avec un lieu historiquement puissant. L’émergence de la gare, un cube aux parois vitrées, est pensée par Jacques Pajot comme un « levier » symbolique de ce territoire en mutation. À l’intérieur, l’artiste Mona Hatoum s’inspire de ces lieux pour une installation lumineuse qui invite vers l’ailleurs : « L’œuvre proposée est un globe léger, ouvert et aérien qui utilise des LED pour délimiter les contours de la carte du monde à la surface d’un globe invisible. »

Gare Parc des Expositions
Architecte : Dietmar Feichtinger
Artiste : Félicie d’Estienne d’Orves
« À la vitesse de la lumière, nous sommes à 10 minutes de Vénus, à 4 années de l’exoplanète Proxima B ou encore à 2,3 milliards d’années de la galaxie Abell 2218 ». L’œuvre Travelling Time de l’artiste Félicie d’Estienne d’Orves s’inspire de cette expérience : un ensemble de faisceaux lumineux incrustés dans le plafond de la mezzanine illuminent au sol le nom d’objets célestes ainsi que le temps de voyage pour les atteindre depuis la gare Parc des Expositions. À chaque arrivée du métro, le plafond de la mezzanine s’anime en suivant le mouvement du train et les lettres s’illuminent à intervalle régulier. L’ensemble de la lumière se retire ensuite en quelques secondes au départ du métro. Le temps de son déplacement pour rejoindre le quai, l’usager traverse ainsi un univers balisé d’une centaine d’objets célestes vibrant au rythme du Grand Paris Express. »

Ligne 18

Gare Antonypole
Architecte : Éric Puzenat
Artiste : Julie C. Fortier
« Julie C. Fortier déploie une œuvre à la fois cinétique et olfactive qui accompagne les voyageurs du parvis de la gare jusqu’aux quais. Le volet cinétique décline un motif dynamique de volutes sur la façade en brique. Ce relief évolue au fil de la journée en fonction de la luminosité. Il fait écho aux « rendez-vous olfactifs », créés à partir des souvenirs olfactifs des habitants et habitantes du territoire. Ces parfums développés et installés par l’artiste sont diffusés dans différents espaces de la gare et se déplacent au gré des courants d’air à six moments clés la journée. »

Centre d’exploitation Palaiseau
Architecte : Jean-François Schmit
Artiste : Fatiha Zemmouri
« Pour créer son œuvre au sein du centre d’exploitation de la ligne 18, l’artiste Fatiha Zemmouri s’est penchée sur le travail des objets lourds en apesanteur. Elle concilie ainsi grandeur et légèreté dans l’esprit de l’architecture. Pour allier nature et technologie dans son projet, elle porte son choix sur une combinaison de deux matériaux : pierre et verre. Le minéral, installé en extérieur, s’inscrit dans l’environnement direct du bâtiment tout en s’intégrant aux matériaux des façades. Le verre s’y confronte pour créer l’effet d’un paysage à la fois industriel et naturel. L’artiste joue sur les perceptions et les notions de gravité, légèreté, apesanteur. »

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