En analysant les performances énergétiques de plusieurs centaines d’appartements parisiens, le site Flatlooker a déterminé les principaux facteurs qui concourent à faire pour nombre d’entre eux des passoires thermiques.
Le site de location en ligne Flatlooker a mené une étude sur 1 718 logements à Paris afin de dresser un portrait robot de l’appartement parisien le plus énergivore. Globalement, celui-ci serait un studio en rez-de-chaussée, chauffé à l’électricité, et situé dans un immeuble construit entre 1970 et 1990. Explications.
Meilleur ratio pour le 3 pièces
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document qui donne une estimation de la consommation énergétique d’un logement. Il classe les biens selon une échelle qui va de « A » pour les logements les plus performants à « G » pour les plus énergivores. Selon l’analyse de Flatlooker, 35,2 % des 1 pièce dépassent le DPE « E », contre 22,3 % des 2 pièces, 6,1 % des 3 pièces et 8,3 % des 4 pièces et plus. Un résultat à modérer toutefois par la présence des équipements standards des appartements : réfrigérateur, plaques de cuisson, four micro-ondes, etc. Ainsi, proportionnellement, les petites surfaces ont toujours tendance à consommer plus d’électricité que les autres.
Les passoires du rez-de-chaussée
Autre facteur de consommation : la position de l’appartement. 40,5 % des logements en rez-de-chaussée ont un DPE supérieur à « E ». Un chiffre qui tombe à 29,4 % au premier étage, 26,2 % au deuxième, 20 % au troisième et 17,9 % au quatrième. Là encore, il existe une explication rationnelle : en étage, les appartements bénéficient d’un apport de chaleur de ceux situés au-dessus et en dessous. Ce qui n’est pas le cas des rez-de-chaussée ni des derniers étages. D’ailleurs, l’étude de Flatlooker révèle que pour les cinquièmes étages et plus, le pourcentage de DPE supérieurs à « E » remonte à près de 25 %.
1970-1990 : mauvaises années
L’année de construction de l’immeuble a aussi une forte influence. Pour les logements d’après 1990, Flatlooker n’a recensé aucune passoire thermique ; les enjeux de performance énergétique ayant été bien souvent pris en compte au moment de la construction. Ce n’est pas le cas pour les autres périodes. Les bâtiments d’avant 1930, soit l’haussmannien en grande partie, présentent 25,5 % de logements dépassant le « E ». Cela s’améliore un peu entre 1930 et 1970 : 22,9 %. En revanche, pour ceux construits entre 1970 et 1990, le chiffre grimpe à 31,7 %. D’où l’importance de la rénovation énergétique pour une grande part du bâti parisien.
L’électrique chauffe mal
Le mode de chauffage est le dernier facteur d’influence. L’électrique est clairement le mauvais élève : 36,7 % des logements chauffés par l’électricité ont un DPE supérieur à « E », contre 10,7 % pour le gaz et 16,7 % pour le fioul. En revanche, le double-vitrage a peu d’incidence. 25 % des logements en possédant dépassent le DPE « E », contre 26,5 % pour le simple vitrage.