Val de Bièvre-Seine Amont-Grand Orly (T12) : Les atouts d’un futur grand

Vue d'architecte pour l'Opération d'intérêt national Campus Grand Parc, à Villejuif.

Mis à jour le dimanche 13 mars 2022 by Olivier Delahaye

PORTRAITS DES TERRITOIRES. Avec l’aéroport d’Orly, le MIN de Rungis et la Vallée Scientifique de la Bièvre, ce territoire qui sera desservi par sept gares du Grand Paris Express sera certainement l’un des grands gagnants de la métropole.

Si l’on excepte Paris, T12 sera le plus peuplé, celui qui comptera le plus de communes et élira le plus de conseillers métropolitains. Il réunit trois communautés d’agglomérations existantes. La plus importante, celle du Val-de-Bièvre, compte 204 395 habitants et comprend sept villes : Arcueil, Cachan, Fresnes, Gentilly, L’Haÿ-les-Roses, Le Kremlin-Bicêtre et Villejuif. À peine moins peuplée (185 888 habitants), Seine-Amont rassemble Choisy-le-Roi, Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine, plus grande ville du futur territoire (88 102). Située en dehors de la zone dense, Les Portes de l’Essonne comptent 102 766 habitants et cinq villes : Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Morangis, Paray-Vieille-Poste et Savigny-sur-Orge. Au 1er janvier 2016, la ville de Viry-Châtillon devrait rejoindre Les Portes de l’Essonne conformément au Schéma régional de coopération intercommunale présenté par le Préfet de Région et validé par les élus. Par ailleurs, six communes n’appartenaient à aucun EPCI à fiscalité propre : Ablon-sur-Seine, Chevilly-Larue, Orly, Thiais et Villeneuve-le-Roi. Enfin, si Valenton et Villeneuve-Saint-Georges qui sont parties prenantes de l’Opération d’intérêt national Orly Seine Amont ont fait part de leur souhait d’être intégré dans ce territoire, et non dans le T11, rien ne dit qu’il en sera ainsi.

Quel avenir pour l’EPA Orly Rungis-Seine Amont ?

Créé en mai 2007, l’Établissement public d’aménagement Orly Rungis-Seine Amont (EPA ORSA) associe l’État, la région Île-de-France, le département du Val-de-Marne et les douze communes concernées par l’opération d’intérêt national. Si une partie reste regroupée au sein du T12, Alfortville, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges devraient rejoindre le futur T11. Aujourd’hui, Thierry Lajoie, PDG de l’Agence foncière et technique de la région parisienne (AFTRP), préconise une fusion de l’EPA ORSA au sein de l’AFTRP rebaptisé Grand Paris Aménagement. Craignant les conséquences de cette fusion sur la gouvernance de l’établissement, le Conseil consultatif de l’EPA a tenu à rappeler son attachement à une « co-élaboration » des projets.

Un pôle tertiaire émergent

Avec sept gares du Grand Paris Express et un foncier abordable, toutes les villes de proche couronne offrent de belles opportunités de développement. Ici et là, des pôles tertiaires voient le jour. Il y a 15 ans, bien peu de gens auraient imaginé que LCL installerait un jour son siège social à Villejuif, ancienne place forte du communisme municipal. Pourtant, 3 000 salariés y ont déménagé et d’autres entreprises pourraient profiter de la requalification de la N7 et de l’arrivée du tramway. Un autre pôle se développe également à Ivry sur les bords de Seine où se sont implantés les sièges sociaux de la FNAC, d’Édouard Leclerc et de NutriXo, acteur majeur de la Meunerie et de la Boulangerie.

D’incontestables atouts

Si l’aéroport d’Orly et le MIN de Rungis demeurent des vecteurs de croissance, le territoire peut compter sur le développement d’un pôle médical et scientifique. Le premier contrat de développement territorial signé le 28 octobre 2013 concerne d’ailleurs le Campus Sciences et Santé qui associe les sept villes de la communauté d’agglomération du Val de Bièvre avec une ville des Hauts-de-Seine, Bagneux. Pour développer un bioparc international, le territoire peut s’appuyer sur des établissements d’enseignement supérieur comme l’Institut de formation supérieure biomédicale (IFSBM) à Villejuif et de grands équipements de santé tels les hôpitaux Paul Brousse et Paul Guiraud, le CHU de Bicêtre et surtout l’Institut Gustave Roussy, premier centre européen de lutte contre le cancer. Au-delà, le territoire fait aussi partie de la Vallée scientifique de la Bièvre riche de 35 000 étudiants et 8 500 chercheurs ainsi que d’un grand nombre d’instituts de recherche, de PME de pointe et de grandes entreprises.

Un arc-en-ciel politique

Les trois communautés d’agglomérations ont chacune leur couleur politique bien définie. Ancrées à droite, Les Portes de l’Essonne ont porté à leur tête le plus jeune maire de France, celui de Juvisy-sur-Orge, Robin Reda. À 24 ans, à peine sorti de Sciences-Po, il dirige une commune de 15 000 habitants dotée d’un budget de 38 millions d’euros. Du côté de Seine-Amont, pas d’ambiguïté non plus : le PC dirige les trois villes mais aucun des trois maires n’est très connu du grand public depuis la disparition de Pierre Gosnat à Ivry-sur-Seine. Enfin, la communauté d’agglomérations du Val-de-Bièvre dirigée par Jean-Jacques Bridey, député-maire de Fresnes, penche à gauche à l’exception notable de Villejuif qui a basculé à droite. En son sein, elle compte de fortes personnalités comme Daniel Breuiller, maire d’Arcueil mais très minoritaire dans son camp puisqu’il est le seul élu Europe écologie, et surtout Jean-Yves Le Bouillonnec, maire socialiste de Cachan qui a un temps été président de Paris Métropole.

T12, Val de Bièvre-Seine Amont-Grand Orly
Population (INSEE 2012) : 632 237 habitants
Superficie : 109,5 km2
Conseillers métropolitains : 23
Conseillers territoriaux : 92
Villes :
Ablon
Arcueil
Athis-Mons
Cachan
Chevilly-Larue
Choisy-le-Roi
Fresnes
Gentilly
L’Haÿ-les-Roses
Ivry-sur-Seine
Juvisy-sur-Orge
Le Kremlin-Bicêtre
Morangis
Orly
Paray-Vieille-Poste
Rungis
Savigny-sur-Orge
Thiais
Villejuif
Villeneuve-le-Roi
Viry-Châtillon
Vitry-sur-Seine

Territoires de la Métropole du Grand Paris
Territoires de la Métropole du Grand Paris

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