Agenda du Grand Paris

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Photographies en guerre – Musée de l’Armée @ Musée de l'Armée
Avr 6 @ 10:00 – Juil 24 @ 18:00
Photographies en guerre - Musée de l'Armée @ Musée de l'Armée

PHOTOGRAPHIES EN GUERRE

LA PROCHAINE EXPOSITION TEMPORAIRE DU MUSÉE DE L’ARMÉE

DU 6 AVRIL AU 24 JUILLET 2022

Paysages de ruines, chaos des combats, scènes de victoire ou de défaite, portraits de soldats ou de civils…. Les images de la guerre, et singulièrement des guerres passées, imprègnent notre mémoire collective, notamment par le prisme de la photographie. Certains clichés, tels que Raising the Flag on Iwo Jima (Joe Rosenthal) ou Le Drapeau rouge sur le Reichstag (Evgueni Khaldeï), sont même devenus des icônes mondiales. Mais qui sont ceux qui les ont produits ou diffusés ? Dans quelles conditions et pour qui ? Quels sont les ressorts de cette fabrique de l’image de la guerre depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours ?

Le musée de l’Armée présente pour la première fois une exposition consacrée non pas au conflit, mais à la représentation de celui-ci par la photographie, qui va bien au-delà du reportage de guerre. Depuis l’apparition de ce nouveau médium sur un champ de bataille au milieu du XIXe siècle, les rapports entre photographie et guerre sont complexes, relevant de pratiques plurielles (amateurs ou professionnelles), d’intentions et d’usages multiples (informer, documenter, prouver, convaincre, légitimer, tromper, dénoncer, témoigner, se souvenir…) dans les champs les plus variés (militaire, politique, économique, mais aussi social, culturel et esthétique).

Plaques de verre, planches, albums, portfolios, portraits, vues stéréoscopiques, petits et grands formats… Du Siège de Rome (1849) à l’actuelle guerre en Syrie, en passant par la guerre de Sécession, la guerre de 1870, les deux conflits mondiaux, la guerre du Vietnam, la Guerre Froide ou encore les guerres de décolonisation, le parcours réunit plus de 300 photographies faisant le récit d’une construction médiatique de la guerre à travers l’image. Photographes amateurs et professionnels y confrontent la singularité de leurs regards et de leurs objectifs, parmi lesquels ceux de Margaret Bourke-White, Gerda Grepp, Lee Miller, Robert Capa, Paul Corcuff, Marc Riboud, Don McCullin, Gilles Caron, Nick Ut, Yan Morvan, Laurent Van der Stockt, Richard Mosse, Émeric Lhuisset ou encore Michel Slomka. À travers eux sont en outre abordés des thèmes aussi divers que l’évolution de la presse au XXe siècle, le mythe du photojournaliste, la conquête de l’opinion publique, l’image privée, la théâtralisation de la mort, la véracité de l’image, l’éthique du photographe ou encore l’évolution de son statut et l’émergence de la notion d’auteur.

L’exposition Photographies en guerre est enfin l’occasion de mettre en avant les collections photographiques exceptionnelles du musée de l’Armée , riche de plus de 60 000 items, ainsi que sa politique d’acquisition active auprès de photographes contemporains, tels que Philippe de Poulpiquet ou Édouard Elias.

INFORMATIONS PRATIQUES
Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle – 75007 Paris
01 44 42 38 77
musee-armee.fr
[email protected]

HORAIRES
Tous les jours de 10h à 18h Nocturne le mardi jusqu’à 21h
(en période d’exposition temporaire)
Le Musée est fermé les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier

 

Mai
19
jeu
Weak Tongue – Exposition Eva Barto
Mai 19 @ 14:00 – Juil 24 @ 19:00
Weak Tongue - Exposition Eva Barto

Weak Tongue

19. 05–24. 07. 2022

Eva Barto

Du 19 mai au 24 juillet 2022, le Frac Île-de-France présente au Plateau Weak Tongue, première exposition personnelle d’Eva Barto dans une institution parisienne. Weak Tongue s’inscrit dans la continuité d’une recherche autour des notions de soutien, de support financier, et de leurs ambiguïtés. Un basculement s’opèrera du 25 juillet au 2 octobre, dans l’exposition Sharp Smile, qui se tiendra au MACRO à Rome.

Traduction littérale de Langue Faible, Weak Tongue fait référence aux écarts et erreurs de langage et aux comportements douteux et ambivalents qu’ils impliquent. L’exposition se construit à travers l’usage d’une langue de bois affutée se prêtant sans cesse aux retournements. Elle se manifeste dans les manipulations, interprétations et déviations des lois et des règles qui protègent et épargnent, tant ceux qui les font, que ceux qui les contournent.

Weak Tongue exagère la méthode opportuniste en place dans ces stratégies, la livrant par l’entremise de témoignages empruntés, cumulant versions officielles et officieuses, réelles, erronées, ou contradictoires. Le basculement d’un discours à l’autre ainsi que le traitement de l’espace d’exposition visant à le neutraliser, instaurent un régime de suspicion et amènent à considérer le contexte dans son ensemble, à mesurer ce qui est dit et tu, laissant la dynamique corruptive se répandre et ne rien épargner.

L’exposition est en conséquence à la fois témoin, complice et otage des mécanismes mis à l’œuvre. Elle instaure tout un apparatus de révélations, d’omissions et de protections d’informations, contrainte de livrer certaines de ses données seulement en dehors de son propre cadre et de sa temporalité, où peuvent alors se déployer les éléments de sa complémentarité.

Eva Barto convoque les rapports de pouvoir régissant les codes de la propriété, notamment à travers l’étude des discours hégémoniques, des mécanismes de corruption et des impasses de la loi. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles, à la galerie gb agency, à la Villa Arson (2016), au Kunstverein Nuremberg, au Kunstlerhaus Stuttgart (2021), et prochainement au MACRO à Rome (2022). Il a également été présenté à la galerie Marcelle Alix (2015), à la Biennale de Rennes et à la Kadist Foundation (2016), à la Fondation d’entreprise Pernod Ricard (2017, 2019), au Wattis Art Center (2017), à la galerie Max Mayer (2018, 2021), au musée de la Sécession (2018), à la Biennale d’Anafi (2018), au Grand Café (2020) … Lauréate de la bourse Étant Donné en collaboration avec le SculptureCenter New York, elle poursuivra en septembre 2022 une recherche autour des vides juridiques. En 2016, elle crée le projet éditorial Buttonwood.Press. Elle est co-fondatrice du collectif de droits des travailleur-euses de l’art La Buse et co-anime l’émission ForTune sur Duuu Radio. Depuis 2019, elle enseigne à l’École des Beaux-Arts de Lyon.

Informations pratiques

le plateau, paris / 22, rue des Alouettes, 75019 Paris / T +33 1 76 21 13 41 / www.fraciledefrance.com

Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 19h / Nocturne chaque 1er mercredi du mois, jusqu’à 21h. Entrée libre