Mis à jour le vendredi 28 janvier 2022 by Olivier Delahaye
L’opération d’aménagement mixte du 14e arrondissement, qui vise à devenir un écoquartier à l’horizon 2024, a passé la première phase du processus de labellisation.
Potée par Paris & Métropole Aménagement pour le compte de la Ville de Paris, l’opération Saint-Vincent-de-Paul a été labellisée « ÉcoQuartier étape 1 » par le ministère de la Transition écologique pour une durée de deux ans.
Guide et répertoire
Dans sa globalité, le label ÉcoQuartier compte quatre étapes : ÉcoQuartier en projet (étape 1), ÉcoQuartier en chantier (étape 2), ÉcoQuartier livré (étape 3), et ÉcoQuartier confirmé (étape 4). Il accompagne la vie des projets jusqu’à trois ans après la livraison. En Île-de-France, cinq quartiers sont labellisés ÉcoQuartier confirmé : le projet de renouvellement urbain Derrière-les-Murs–de-Monseigneur– Cerisaie de Villiers-le-Bel (95), le programme de renouvellement urbain des Mureaux (78), le quartier Camille-Claudel de Palaiseau (91), l’écoquartier des Bords de Seine d’Issy-les-Moulineaux (92) et Clichy-Batignolles à Paris. Une quarantaine d’autres en sont à l’étape de projet comme celui de Saint-Vincent-de-Paul.
Il faut dire que le référentiel de labellisation est exigeant, bâti sur une charte de vingt engagements regroupés en quatre dimensions : Démarche et processus ; Cadre de vie et usages ; Développement territorial ; Environnement et climat. Établi en 2012, il a été actualisé en 2020 et représente à la fois un guide de questionnement pour les porteurs de projets ainsi qu’un répertoire de bonnes pratiques.
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En phase avec les engagements
Saint-Vincent-de-Paul explore donc toutes les pistes ouvertes par le référentiel. Répondant à l’engagement n° 10 (« Valoriser le patrimoine naturel et bâti, l’histoire et l’identité du site »), il fait ainsi le choix de préserver majoritairement le patrimoine existant, avec la rénovation de plusieurs bâtiments emblématiques, comme l’ancienne maternité Pinard, qui sera transformée en équipement public. Grâce à sa boucle d’eau chaude qui valorise la chaleur du réseau d’eau non potable, il est aussi en phase avec l’engagement n° 17 (« Viser la sobriété énergétique, la baisse des émissions de CO2 et la diversification des sources au profit des énergies renouvelables et de récupération »). Le projet prévoit aussi une collecte sélective des urines et leur transformation en engrais, le recours au bois, aux matériaux biosourcés et au réemploi pour les constructions, ou encore la gestion à la source des eaux de pluie.
Autant de choix en cohérence avec les préceptes du développement durable. Il en est un autre que promeut le label (Démarche et processus) en lien avec les sujets de gouvernance, tel que l’engagement n° 2, par exemple : « Formaliser et mettre en œuvre un processus de pilotage et une gouvernance partagée ». À ce propos, le projet s’est saisi de l’expérience des Grands Voisins, durant l’occupation temporaire du site entre 2016 et 2020, en privilégiant le mode participatif au cœur de la conception du quartier et de sa gestion ; la finalité étant de produire des « communs ».
D’ores et déjà, l’opération est candidate à l’étape 2 du label (« ÉcoQuartier en chantier »), qui donnera lieu à la réalisation d’une expertise technique pilotée par des experts mandatés par l’État.
Programmes immobiliers :
59 000 m2 de surface de plancher dont :
– Logements : 42 000 m2
– 50 % de logements sociaux, 20 % de logements intermédiaires et 30 % de logements libres
– Un grand équipement privé à vocation culturelle dans le bâtiment Denfert (CINASPIC) : 4 000 m2
– Commerces et activités : 7 500 m2 (dont 2 000 m2 d’intérêt collectif – CINASPIC)
– Équipements publics : 5 400 m2 (une crèche, une école et un gymnase de 5 000 m2 et un local d’appel pour la DPE de 400 m2)
Espaces publics :
Environ 8 400 m2 d’espace de voirie et 4 750 m2 d’espace vert, soit au total 13 150 m2.
